Troubles urinaires prostatiques

Différentes causes peuvent entraîner des troubles urinaires et notamment après 50 ans. L’hyperplasie bénigne de prostate en est la cause la plus fréquente chez l’homme et correspond à un vieillissement de la glande.

La prolifération cellulaire au sein de la glande entraîne une compression du canal de l’urètre avec apparition de trouble de vidange (baisse du jet, poussée abdominale avec urines saccadées, sensation de mauvaise vidange, pesanteur dans le bas du ventre, incontinence urinaire par trop plein) ou de remplissage vésical (envies fréquentes, urgences urinaires).

Des complications peuvent aussi apparaître comme des épisodes d’infection urinaire à répétition, de rétention urinaire, la formation de calculs de stase dans la vessie, du sang dans les urines, une insuffisance rénale dans les formes évoluées.

Une prise en charge médicamenteuse (alphabloquants, inhibiteur de la 5 alpha-réductase, phytothérapie) ou chirurgicale (désobstruction de la prostate) pourra vous être proposée selon le contexte.

En l’absence d’amélioration sous traitement médicamenteux ou de certaines complications, une intervention chirurgicale pourra vous être proposée par votre urologue.
Les techniques modernes de chirurgie de l’adénome sont les suivantes :

Chirurgie d’énucléation endoscopique laser de la prostate avec différentes sources d’énergie. On retrouve notamment la technique d’HoLEP (énucléation au laser holmium) qui est la technique de référence pour laquelle des études de haut niveau de preuve ont été conduites avec un recul important (> 15 ans). 

D’autres énergies peuvent être utilisées pour réaliser une énucléation endoscopique comme le laser Greenlight (GreenLEP), le laser thulium fibré (ThufLEP), l’électricité bipolaire (BipoLEP).

Des techniques mini-invasives sont aussi disponibles pour les patients qui ont une attente spécifique sur le plan sexuel comme le désir de maintenir un éjaculation antégrade. Dans ce cas, la désobstruction est probablement moins complète avec un taux de re-traitement plus important. On y retrouve la technique par injection de vapeur d’eau (Rezum), la mise en place d’implants intra-prostatiques (Urolift), et d’autres techniques…

La chirurgie de l’adénome est une chirurgie personnalisée et “sur-mesure”. Le choix doit se faire entre le patient et son urologue au moment de la consultation préopératoire.

Cancer de prostate

Les différents facteurs de risque sont les suivants :

  • Un âge supérieur  à 50 ans
  • Un terrain familial à risque et notamment si plus de 2 cas du premier degré (père, frère) 
  • Hérédité / génétique: certains gènes prédisposent au cancer de la prostate comme les gènes BRCA1/BRCA2 
  • Origine ethnique: plus fréquent chez les afro-américains, africains et moins fréquent chez les asiatiques
  • Chlordécone (pesticide organochloré toxique) utilisé un certain temps dans les bananeraies
  • D’autres facteurs comme l’alimentation (riche en graisses animales, lait), le niveau hormonal

Non, un certain nombre de patients porteurs d’un cancer à faible risque d’évolution peuvent être pris en charge par surveillance active.

Comme son nom l’indique, cette option fait partie des différents traitements et s’articule sur un suivi très régulier et utilise l’examen clinique (toucher rectal), le dosage du PSA total, la réalisation d’IRM de prostate multiparamétrique et enfin la réalisation de biopsies de prostate.

En cas de progression confirmée vers un groupe à plus haut risque, alors le patient se verra proposer un traitement adapté.

La plupart du temps, le cancer de la prostate est asymptomatique, on parle de cancer indolent.

Parfois, les symptômes peuvent être ceux d’une évolution locale (sang dans les urines, troubles urinaires) mais aussi d’une évolution à distance (douleurs osseuses en cas de métastases).

Le dépistage du cancer de la prostate est un dépistage individuel proposé au patient après information éclairée. Il est proposé  la plupart du temps à partir de 50 ans et 45 ans en cas de terrain à risque. 

Il s’articule autour d’un examen physique (toucher rectal) à la recherche d’une induration suspecte, d’un dosage sanguin (PSA total) ,une IRM de la prostate multiparamétrique et enfin la réalisation de biopsies de la prostate par voie endo rectales ou trans périnéales.

Le seul examen qui confirmera la présence d’un cancer de la prostate est l’examen anatomopathologique (biopsies de prostate).

Les différents traitements disponibles dépendent du patient et des caractéristiques du cancer.

  • Cancers à faible risque : surveillance active.
  • Cancers à risque intermédiaire : la chirurgie par prostatectomie totale par voie coelioscopique robot-assistée, la radiothérapie, le traitement par ultrasons à haute intensité (Focal One).
  • Cancers à haut risque : la chirurgie par prostatectomie, l’association radiothérapie et hormonothérapie et enfin les traitements systémiques dans les formes métastatiques (association d’hormonothérapies et plus rarement chimiothérapie). 

Le choix se fait dans tous les cas entre le patient et son urologue et sous les recommandations d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (Oncomel).

Cancer du rein

Les différents facteurs de risque sont les suivants :

  • Âge
  • Sexe: les hommes ont 1,5 fois plus de chance de développer un cancer du rein
  • Obésité: en raison de facteurs hormonaux et inflammatoires associés à l’obésité.
  • Tabac: c’est un facteur de risque bien établi
  • HTA: l’hypertension artérielle surtout si elle est mal contrôlée 
  • Causes génétiques: certaines maladies rares comme le Syndrome de von Hippel-Lindau (VHL) ou autre prédisposent au développement de tumeur rénales même cancéreuses.
  • Expositions professionnelles: substances chimiques, comme le cadmium, le trichloréthylène et le plomb sont associées à un risque accru de cancer du rein.
  • Insuffisance rénale chronique surtout si dialyse à long terme.

La plupart du temps, le cancer du rein ne donne pas de symptôme spécifique. Il est découvert de manière fortuite dans environ 80% des cas. Autrement, les symptômes peuvent être les suivants :

  • Hématurie (sang dans l’urine) : La présence de sang dans l’urine est l’un des symptômes les plus courants du cancer du rein. Cela peut donner à l’urine une teinte rose, rouge ou brune.
  • Douleur dans le dos ou sur le côté : La tumeur peut exercer une pression sur les nerfs et les muscles environnants, provoquant une douleur persistante dans la région du dos ou sur le côté. Cependant, la douleur peut ne pas être présente dans tous les cas.
  • Masse abdominale palpable : Certains patients peuvent sentir une masse ou une bosse dans la partie abdominale en palpant la zone.
  • Fatigue persistante : Le cancer du rein peut provoquer une fatigue chronique, qui ne s’améliore souvent pas avec le repos.
  • Perte de poids inexpliquée : Une perte de poids significative sans raison apparente peut être un signe de cancer.
  • Fièvre persistante : Dans certains cas, le cancer du rein peut provoquer de la fièvre.
  • Hypertension artérielle : Une pression artérielle élevée (hypertension) peut être associée au cancer du rein, en particulier chez les personnes atteintes de tumeurs hormonalement actives.

Le traitement du cancer du rein dépend de plusieurs facteurs, tels que la taille et le siège de la tumeur, le stade du cancer, s’il y a des métastases et l’état général du patient ou patiente. Les options sont les suivantes :
 

  • Chirurgie : La chirurgie est souvent la principale option de traitement pour le cancer du rein localisé. La néphrectomie, qui consiste à enlever tout ou une partie du rein, peut être effectuée. Dans certains cas, une chirurgie partielle (néphrectomie partielle) peut être envisagée pour préserver autant de tissu rénal sain que possible.

Cette solution est privilégiée quand elle est techniquement possible et ce par voie robot-assistée.
 

  • Immunothérapie : L’immunothérapie peut être utilisée pour stimuler le système immunitaire afin de cibler et de détruire les cellules cancéreuses.
  • Thérapie ciblée : Certains médicaments ciblent spécifiquement les cellules cancéreuses en interférant avec des processus spécifiques nécessaires à leur croissance. 
  • Surveillance active: Pour les tumeurs rénales de petite taille et à croissance lente, une approche de surveillance active peut être recommandée, ce qui signifie que l’urologue surveillera la croissance de la tumeur au fil du temps sans entreprendre immédiatement une intervention. Un seuil de 2 cm est souvent retenu.

Le choix du traitement est discuté par votre urologue lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire et la décision est prise en accord avec le patient lors de la consultation préopératoire.

Cancer de la vessie

Les différents facteurs de risque sont les suivants :

  • Tabac : Le tabagisme est le principal facteur de risque du cancer de la vessie. Les substances chimiques présentes dans la fumée de tabac peuvent être excrétées dans l’urine, augmentant ainsi le contact des cellules de la vessie avec des agents cancérigènes.
  • Exposition professionnelle à des substances chimiques : Certains travailleurs exposés à des produits chimiques industriels, tels que les colorants, les caoutchoucs, les textiles, les peintures et les produits chimiques utilisés dans la fabrication de plastiques, peuvent avoir un risque accru de cancer de la vessie.
  • Âge : Le risque de cancer de la vessie augmente avec l’âge.
  • Sexe : Les hommes ont un risque plus élevé de développer un cancer de la vessie que les femmes.
  • Infections chroniques de la vessie : Des infections urinaires chroniques, en particulier celles causées par la schistosomiase (un type de parasite), peuvent augmenter le risque de cancer de la vessie.
  • Traitement antérieur par des médicaments à base de cyclophosphamide : Ce médicament, utilisé dans le traitement de certains cancers et maladies auto-immunes, peut augmenter le risque de cancer de la vessie.
  • Radiothérapie pelvienne : Une exposition antérieure à des radiations, par exemple lors de traitements antérieurs pour un cancer de la prostate.
     
  • Hématurie (sang dans l’urine) : C’est l’un des symptômes les plus fréquents. L’urine peut apparaître rose, rouge ou brune en raison de la présence de sang.
  • Mictions fréquentes et douloureuses : Une augmentation de la fréquence urinaire, une sensation de brûlure lors de la miction ou des douleurs pelviennes peuvent être des signes de cancer de la vessie.
  • Besoin impérieux d’uriner : Une sensation soudaine et irrépressible d’uriner peut être un symptôme.
  • Douleur dans le bas du ventre, au bas du dos ou sur les côtés
  • Fatigue : Une fatigue persistante et inexpliquée peut être associée à un cancer en stade avancé.
  • Perte de poids involontaire : Une perte de poids non intentionnelle peut être un symptôme de cancer de la vessie avancé.

Le traitement du cancer de la vessie dépend du stade de la maladie, de la taille et du type de la tumeur, de l’état général du patient, et d’autres facteurs comme la notion de récidive ou de risque de progression.

Les principaux traitements disponibles sont les suivants :

Chirurgie :

Résection transurétrale de la vessie (RTUV) : Cette intervention consiste à enlever la tumeur par voie endoscopique. Elle est généralement utilisée pour les cancers de la vessie de stade précoce et pour enlever les tumeurs superficielles (Tumeurs de vessie n’infiltrant pas le muscle).

Cystectomie totale, cysto-prostatectomie totale ou pelvectomie antérieure : La cystectomie consiste en l’ablation de la vessie

Chimiothérapie :

Chimiothérapie systémique : Des médicaments anticancéreux sont administrés par voie intraveineuse pour détruire les cellules cancéreuses dans tout le corps.
Chimiothérapie intravésicale : Certains médicaments anticancéreux (mitomycine C) peuvent être administrés directement dans la vessie pour traiter les cancers de la vessie de stade précoce ou pour prévenir les récidives.

Immunothérapie (BCGthérapie) :

Immunothérapie intravésicale : Ces médicaments stimulent le système immunitaire pour attaquer les cellules cancéreuses. La BCGthérapie est utilisée dans certaines formes de TVNIM de haut risque pour réduire le risque de récidive ou de progression. 

Elle est administrée selon un schéma d’attaque (6 instillations à raison d’une par semaine) puis un schéma d’entretien (3 instillations à raison d’une par semaine) à renouveler plus ou moins pour une durée totale de 1 à 3 ans.

Inhibiteurs de points de contrôle immunitaire : Ces médicaments stimulent le système immunitaire pour attaquer les cellules cancéreuses. L’immunothérapie est parfois utilisée pour traiter les cancers de la vessie avancés.

Cancer du testicule

Il est important de noter que certains hommes atteints de cancer du testicule peuvent ne présenter aucun symptôme. C’est pourquoi les auto-examens mensuels des testicules sont recommandés pour détecter tout changement éventuel. 

Les hommes devraient être conscients de la taille et de la consistance normales de leurs testicules et consulter un médecin s’ils remarquent des changements inhabituels.
Autrement, le cancer du testicule peut se manifester par différents symptômes. Il est essentiel de noter que la présence de ces symptômes ne signifie pas nécessairement que vous avez un cancer du testicule, mais si vous observez des changements inhabituels, il est recommandé de consulter un urologue pour une évaluation spécialisée. 

Les symptômes possibles du cancer du testicule incluent :

  • Gonflement ou masse dans le testicule : C’est l’un des signes les plus courants du cancer du testicule. 
  • Douleur ou inconfort dans le testicule : Certaines personnes peuvent ressentir une douleur ou une sensation de lourdeur dans le testicule affecté.
  • Sensation de pesanteur ou de plénitude dans le scrotum : Certains hommes peuvent ressentir une sensation de pesanteur ou d’inconfort dans le scrotum.
  • Douleur ou inconfort dans le bas-ventre ou dans le dos : Le cancer du testicule peut parfois provoquer des douleurs dans la partie inférieure de l’abdomen ou dans le dos.
  • Gonflement ou sensibilité des seins : Certains types de cancer du testicule produisent des hormones qui peuvent provoquer une gynécomastie, c’est-à-dire un gonflement ou une sensibilité des seins.

Calculs urinaires

En général, on estime que 5 à 10 % de la population mondiale développera des calculs urinaires à un moment donné de sa vie. Certains facteurs qui peuvent contribuer à l’incidence des calculs urinaires comprennent :

  • Géographie : La fréquence des calculs urinaires peut varier en fonction de la région géographique. Les taux peuvent être plus élevés dans les régions chaudes et arides où la déshydratation est plus fréquente.
  • Sexe : Les hommes ont tendance à développer des calculs urinaires plus fréquemment que les femmes.
  • Âge : Les calculs urinaires peuvent survenir à tout âge, mais ils sont plus fréquents chez les adultes d’âge moyen.
  • Antécédents familiaux : La prédisposition génétique peut influencer le risque de formation de calculs urinaires.
  • Alimentation : Un régime alimentaire riche en sel, en protéines animales et en oxalates peut augmenter le risque de calculs urinaires.
  • Hydratation : Un apport hydrique insuffisant peut favoriser la formation de calculs.
  • Obésité : L’obésité est associée à un risque accru de calculs urinaires.

Certaines conditions médicales : Des conditions telles que la goutte, les infections urinaires fréquentes et certaines maladies métaboliques peuvent augmenter le risque de calculs urinaires.

Le traitement des calculs urinaires dépend de plusieurs facteurs, tels que la taille et la localisation des calculs, la présence ou l’absence de symptômes, la cause sous-jacente, l’état général du patient. 

Voici certaines des indications courantes pour le traitement des calculs urinaires :

  • Taille des calculs : Les calculs urinaires de petite taille peuvent parfois être éliminés spontanément sans traitement. Cependant, les calculs plus gros peuvent nécessiter des interventions médicales. Un seuil de 6/7 mm est souvent retenu.
  • Symptômes : Le traitement est souvent recommandé si les calculs provoquent des symptômes tels que douleur intense (coliques néphrétiques), sang dans l’urine, infections urinaires récurrentes ou une obstruction des voies urinaires.
  • Infection : Si les calculs urinaires sont associés à une infection des voies urinaires, un traitement rapide est nécessaire pour traiter l’infection et éliminer les calculs.
  • Blocage des voies urinaires : Les calculs qui provoquent un blocage complet ou partiel des voies urinaires nécessitent une intervention immédiate, car cela peut entraîner des complications graves, telles que l’insuffisance rénale, une infection grave.
  • Calculs récurrents : Pour les personnes ayant des antécédents de calculs rénaux récurrents, des mesures préventives et des traitements spécifiques peuvent être recommandés pour réduire le risque de nouvelles formations de calculs.

Non, une fois les calculs extraits des voies urinaires par votre urologue, un bilan vous sera proposé.

Ce bilan comprend une étude de la composition du calcul ainsi qu’un bilan métabolique sanguin et urinaire.

Une consultation auprès d’un néphrologue ou d’un médecin nutritionniste peut s’avérer utile pour limiter le risque de récidive en prenant en charge les facteurs de risque de récidive.

Prendre rendez-vous avec votre chirurgien urologue

La prise de RV se fait directement auprès du secrétariat du Centre d’Urologie de Lille (0320121290) ou bien sur Doctolib.
Si un caractère urgent existe et notamment en cas de cancer découvert récemment ou bien tout autre diagnostic, nous nous chargerons de vous proposer un RV dans les meilleurs délais.